A ceux qui se prennent pour des pères, mais qui ne sont que des enfants.
La première chose que l'on souhaite au moment de la présentation des vœux de Bonne Année, c'est la santé. La pandémie Covid-19 impose donc que nous nous souhaitions une bonne santé en 2021.
Il faut dire que nous sommes démunis. Malgré les connaissances scientifiques que nous avons, nous ne sommes guère plus avancés que les hommes qui nous ont précédés et qui ont été confrontés aux épidémies successives: peste, grippe... Les avancées scientifiques ont permis d'identifier rapidement le coronavirus et de séquencer son génome. Grâce à des méthodes éprouvées techniquement, des vaccins ont été rapidement fabriqués. Cependant, la résolution de ce que l'on peut appeler une crise mondiale, une crise et non pas une guerre, ne se fait pas facilement. Le virus se propage partout dans le monde à cause de nos modes de vie, en particulier les déplacements. il n'existe pas de traitement antiviral spécifique, mais on ne doute pas que la recherche soit en ébullition. En attendant un traitement, en l'état actuel du monde, il eut été nécessaire que la crise soit traitée de façon mondiale. Il eut fallu s'entendre au moins pour éviter la propagation du virus SARS-CoV-2. Chaque pays a confiné, confine ou confinera, comme au Moyen-Age. Ce virus perturbe l'ordre mondial, l'ordre national et la bulle intime. Très vite, il fait ressortir les inégalités, met les systèmes politiques face au réel. Paraissent remarquables la solidarité et la résilience de chacun, la remise en question devenue vertu. Réfléchir à sa vie. Se rendre compte que le bonheur de l'homme ne vient pas de la richesse ni de la puissance, mais d'une vie juste. Anaxagore interroge: quel est le but qui voudrait que l'on choisisse de naître, plutôt que de ne pas exister? Il faut s'élever, spéculer sur le ciel et sur l'ordre du cosmos entier. L'homme est une poussière d'étoile. C'est le noûs qui domine le monde. Nous sommes les enfants du temps et des étoiles. Le temps de l'univers est long, long, très long.
La vie de l'homme est brève. Il faut faire de la vie une aventure. Surtout ne pas se croire le centre de l'univers, mais une infime partie. Écouter André Brahic. La science est la plus grande aventure de l'humanité. Savoir que nous ne savons presque rien. Savoir que nous sommes ignorants, c'est ça la richesse. Mettre le doute au-dessus de tout. Faire face à l'incertitude et vivre avec l'imprévu.
Cette crise mondiale due à la Covid-19 met chacun face à son risque. L'inattendu est un élément de la vie. Y faire face avec courage. Les quatre arcs du dernier anneau de Neptune ont été nommés CLEF pour COURAGE, LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ; de quoi faire une belle devise.
Cette crise devrait permettre de faire réaliser l'importance de trois domaines: la RECHERCHE, la CULTURE et l’ÉDUCATION. Ainsi, chacun peut s'élever; les inégalités peuvent se réduire; l'humanité peut avancer. Apprendre à vivre ensemble.
Cette crise met en avant la notion d’ÉTHIQUE. Elle est plus que jamais nécessaire, pour éviter le pire. Au niveau mondial, la confrontation des Nations et un nouvel équilibre avec des risques de conflits. Au niveau de l’État, ne pas se mettre en situation de devoir faire des choix, de restreindre les libertés. Le grand risque est de voir surgir une surveillance accrue de l'individu. Tous les moyens sont là: drônes, téléphones, caméras, reconnaissance faciale, fichages... Au niveau individuel, faire les choses avec amour, apprécier les bonnes choses, savoir ce qui est essentiel pour soi. L'animal humain, outre manger, survivre, se reproduire, est capable de produire le meilleur: EMPATHIE, SOLIDARITÉ. Mais l'homme peut être faible et trop fragile pour résister à la prédation, la prédiction, la magie, l'ego, surtout dans des temps troublés. Les charlatans fleurissent dans ces périodes de crise et les prédateurs profitent des situations de faiblesse pour abuser les crédules. Donc, il faut apprendre à se défendre.
Sur le plan psychologique, être attentif au retour des refoulés. Après l'hécatombe dans les Ehpad, vacciner en premier et demander à des personnes atteintes de troubles cognitifs leur consentement éclairé. Mettre le doigt sur la tache, révéler la question sociale du soin donné au grand âge et de sa protection et poser ainsi au grand jour la notion d'éthique.
Une année à travailler sur l'image des policiers, une année à prôner les gestes barrières, à donner des directives aux convives des petits repas de famille et laisser se dérouler une rave avec des milliers de personnes exposées pendant 36 heures. Ne pas interdire quand il le faut est un grand risque et une incompréhension. Ne pas savoir protéger est un grand risque. Dans cette crise, la psychologie est totalement absente, d'où les actes manqués et les retours du refoulé.
L'imprévu est inévitable. Il n'y a pas de préparation à l'imprévu. Si ce n'est une organisation de société bienveillante ou déterminée à protéger sa population. Dire les mots justes. Dire ce que l'on ne sait pas. Reconnaître s'être trompé. Avoir, sinon une vision, au moins une prévision.
Pour chacun, faire appel à ses capacités d'adaptation, de remise en question,
voir les opportunités, apprendre à se protéger soi-même, ne pas être dépendant.
Pour l'avenir, avoir CONFIANCE. Il y a des solutions. Ne pas oublier que nous sommes des poussières d'étoiles.
Bonne Année 2021
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